En cas de guerre avec la russie

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Guerre en Ukraine : après les frappes russes sur plusieurs villes, Joe Biden promet de fournir encore des « systèmes perfectionnés » de défense antiaérienne

L’armée russe a lancé, lundi, des dizaines de missiles sur de nombreuses villes, dont Kiev, tuant au moins quatorze personnes et détruisant de nombreuses infrastructures civiles. Pour la Russie, il ne s’agit que d’un « premier épisode ».

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Frappes russes massives en Ukraine : ce qu’il faut retenir

  • Des bombardements russes meurtriers, d’une ampleur inégalée depuis des mois, ont frappé l’Ukraine lundi, en représailles à la destruction partielle du pont de Crimée samedi.
  • L’Union européenne (UE) a estimé que ces attaques contre des civils s’apparentaient à des « crimes de guerre » dont les responsables devront « rendre compte », et a également appelé la Biélorussie à « ne pas être partie prenante à l’agression brutale menée par la Russie ».
  • Berlin a annoncé une réunion d’urgence virtuelle mardi des dirigeants du G7 et du président ukrainien, Volodomyr Zelensky. « Ils essaient de nous détruire tous, de nous effacer de la surface de la terre », a réagi M. Zelensky sur les réseaux sociaux, réclamant à la France et à l’Allemagne une réponse « dure » à la Russie.
  • Le président russe, Vladimir Poutine, a confirmé que la Russie avait lancé une campagne « massive » de bombardements de l’Ukraine en réplique à l’attaque « terroriste » du pont de Crimée. Il a promis des répliques « sévères » en cas de nouvelles attaques ukrainiennes contre la Russie. Les frappes « ont atteint leur objectif », a assuré le ministère de la défense russe.
  • Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a accusé Kiev de préparer une attaque contre son pays, ajoutant qu’en conséquence Minsk et Moscou allaient déployer des troupes, sans préciser leur localisation. Lundi matin, l’état-major ukrainien a accusé la Russie d’avoir lancé des drones d’attaque iraniens depuis la Biélorussie.
  • Le président français, Emmanuel Macron, a fait part à M. Zelensky, par téléphone, de son « extrême inquiétude », réaffirmant « l’engagement de la France à accroître son soutien à l’Ukraine (…), y compris en matière d’équipement militaire ». Dénonçant des bombardements « inacceptables », le chef de la diplomatie britannique, James Cleverly, a dit avoir assuré son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, du « soutien moral et concret » de Londres.
  • Les bombardements russes surviennent alors que la Russie enchaîne les revers depuis le début de septembre en Ukraine, perdant du terrain dans le sud comme dans le nord-est du pays.

Poutine confirme des frappes contre les infrastructures ukrainiennes et promet des répliques « sévères » en cas d’attaques

En ouverture d’une réunion du Conseil de sécurité russe retransmise à la télévision, et deux jours après la destruction partielle du pont de Crimée, infrastructure stratégique et symbole de l’annexion de la péninsule ukrainienne éponyme, Vladimir Poutine a déclaré :

Si les tentatives d’attentats terroristes sur notre territoire se poursuivent, les réponses de la Russie seront sévères et leur ampleur correspondra au niveau des menaces posées.

« Personne ne doit avoir le moindre doute », a-t-il averti.

Le président russe a également confirmé que la Russie avait lancé une campagne « massive » de bombardements de l’Ukraine en réplique à l’attaque « terroriste » ukrainienne qui a détruit une partie du pont de Crimée. « Sur proposition du ministère de la défense et en conformité avec le plan de l’état-major, des frappes massives avec des armes de haute précision de longue portée ont été menées contre l’infrastructure énergétique, militaire et de communication de l’Ukraine », a dit M. Poutine lors de cette même réunion. « Il n’était pas possible de ne pas répondre » à cette attaque, a-t-il martelé.

Le chef du Kremlin a par ailleurs affirmé que l’armée ukrainienne avait attaqué dans le passé « à trois reprises » la centrale nucléaire russe de Koursk (sud-ouest), située à 85 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, et aussi tenté de s’en prendre au gazoduc TurkStream qui relie la Russie à la Turquie à travers la mer Noire.

Minsk accuse Kiev de préparer une attaque contre la Biélorussie, des troupes russo-biélorusses vont être déployées

Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a accusé, lundi 10 octobre, l’Ukraine de préparer une attaque contre la Biélorussie. En conséquence, Minsk va déployer des troupes russo-biélorusses.

« Hier, à travers des canaux non-officiels, on nous a prévenu d’une frappe en préparation depuis le territoire ukrainien sur la Biélorussie », a-t-il affirmé selon l’agence de presse étatique Belta, assurant que l’Ukraine voulait faire « un pont de Crimée numéro 2 », en référence au pont russe partiellement détruit samedi. Selon lui, il a fait transmettre au président ukrainien le message de ne pas toucher de « ses sales pattes ne serait-ce qu’un mètre du territoire » biélorusse.

Il a aussi indiqué que la semaine dernière, lui-même et le président russe Vladimir Poutine avaient convenu le déploiement d’un groupement militaire commun, sans pour autant dire où il sera déployé et de combien d’hommes il serait constitué. « Du fait de l’aggravation de la situation aux frontières occidentales de l’Union (russo-biélorusse), nous avons convenu de déployer un groupement régional de la Fédération de Russie et de la République de Biélorussie », a affirmé M. Loukachenko lors d’une réunion avec des responsables biélorusses de la sécurité, cité par Belta.

« Si tu veux la paix prépare la guerre », a encore dit le président Loukachenko, affirmant qu’il « ne doit pas y avoir de guerre sur le territoire de la Biélorussie ». La Biélorussie, allié de la Russie dans son conflit avec l’Ukraine, a prêté son territoire à l’armée russe pour son offensive contre l’Ukraine mais l’armée biélorusse ne participe pas jusqu’ici aux combats sur le territoire ukrainien. L’entrée des forces biélorusses chez son voisin marquerait une nouvelle escalade du conflit en Ukraine.

L’armée ukrainienne affirme que la Russie a lancé soixante-quinze missiles sur l’Ukraine ce matin

« Dans la matinée, l’agresseur a lancé soixante-quinze missiles [dont] quarante et un ont été abattus par notre défense aérienne », a déclaré sur Telegram le commandant en chef ukrainien, Valeri Zaloujny, qui précise que la Russie a aussi employé « des drones de combat ».

Vague de frappes meurtrières en Ukraine, deux jours après l’explosion sur le pont de Crimée

Une vague de bombardements en Ukraine, d’une ampleur inégalée depuis des mois, a fait « des morts » lundi matin, a annoncé le président, Volodymyr Zelensky, alors que son homologue russe, Vladimir Poutine, réunit son conseil de sécurité deux jours après la destruction partielle du pont de Crimée.

Outre la capitale, Kiev, visée pour la première fois depuis le 26 juin par au moins cinq explosions, des frappes ont notamment été rapportées à Lviv, dans l’Ouest, très loin de la ligne de front, ainsi qu’à Dnipro (Centre) et Zaporijjia (Sud). « Ils essayent de nous détruire tous, de nous effacer de la surface de la Terre », a réagi M. Zelensky sur les réseaux sociaux.

A Kiev, l’Agence France-Presse a vu de nombreuses ambulances dans le centre-ville se diriger vers les lieux où trois fortes explosions ont été entendues vers 8 h 15 heure locale (7 h 15 à Paris), suivies d’autres. De gros panaches de fumée noire étaient visibles. Vitali Klitschko, maire de Kiev, a confirmé sur Telegram qu’il y avait eu « plusieurs frappes sur des objets de l’infrastructure critique de la ville. Il y a des victimes. Les services de secours travaillent sur le terrain ». Parmi les sites touchés, les autorités ont cité un musée, une université et un parc.

A Zaporijjia, sept missiles sont tombées sur la ville dans la nuit, faisant au moins un mort et cinq blessés. Un immeuble résidentiel a été en partie détruit, laissant craindre un bilan lourd, selon Oleksandre Staroukh, le gouverneur régional.

Le Kremlin a annoncé que Vladimir Poutine convoquait lundi son conseil de sécurité, qui rassemble les principaux ministres, responsables politiques et représentants des services de sécurité russes et de l’armée. Dimanche, M. Poutine a accusé Kiev d’avoir organisé l’explosion qui a partiellement détruit samedi le pont de Crimée reliant la Russie à la péninsule annexée, évoquant un « acte terroriste ».

Lire aussi : Guerre en Ukraine : la circulation rétablie, la Russie poursuit l’enquête après l’explosion sur le pont de Crimée

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Londres va pousser le G7 à poursuivre son soutien massif à l’Ukraine

La première ministre britannique Liz Truss doit presser, mardi, les autres dirigeants du G7 à « maintenir le cap » dans leur soutien à l’Ukraine, dans le cadre d’une réunion virtuelle du groupe des sept puissances économiques – Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni – avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« Le soutien international massif à l’Ukraine s’oppose de manière flagrante à l’isolement de la Russie sur la scène internationale », doit-elle, à cette occasion, affirmer, soulignant une nouvelle fois « le courage » du peuple ukrainien.

« Personne ne souhaite la paix plus que l’Ukraine. Et pour notre part, nous ne devons pas faiblir d’un iota dans notre détermination à l’aider à gagner ».

Le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré, lundi, à M. Zelensky de « la solidarité de l’Allemagne et des autres États du G7 », à la suite de des bombardements du jour, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit.

« L’Allemagne fera tout pour mobiliser une aide supplémentaire et en particulier pour aider à réparer et restaurer les infrastructures civiles endommagées et détruites telles que l’approvisionnement en électricité et en chaleur », a poursuivi M. Hebestreit.

Le pont de verre de Kiev touché par les frappes russes

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a posté sur Telegram une vidéo de lui marchant sur le symbolique pont de verre de la capitale ukrainienne, qui passe au-dessus du fleuve Dnipro, touché par les frappes russes, lundi.

« Notre pont piétonnier avec une vue pittoresque a été endommagé par les barbares, le verre a été endommagé », déclare M. Klitschko. « Ici, je peux voir des débris de missiles, des éclats d’obus. Le verre est brisé. Mais nous allons réparer cela », ajoute-t-il, précisant que personne n’avait été blessé et que les structures métalliques du pont étaient toujours intactes.

En cas de guerre avec la russie

Plus tôt dans la journée, Sofiya Fedyna, députée au Parlement ukrainien, avait posté, sur Twitter, cette vidéo où l’on voit l’explosion sur le pont de verre.

L’ONU craint une nouvelle vague de déplacements de la population ukrainienne

Davantage de personnes seront probablement contraintes de fuir leur foyer en Ukraine, a prévenu lundi le Haut-Commissaire aux réfugiés des Nations unies, Filippo Grandi.

« L’horreur de ce qui s’est passé en Ukraine aujourd’hui… est inexcusable », a souligné le diplomate italien auprès de journalistes, en référence aux nombreuses frappes russes sur le sol ukrainien.

« Le bombardement de civils, de maisons […], d’infrastructures non militaires de manière non discriminée dans de nombreuses villes d’Ukraine, signifie que la guerre devient de plus en plus difficile pour les civils », a-t-il ajouté.

Je crains que les événements de ces dernières heures ne provoquent de nouveaux déplacements.

Depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine le 24 février, plus de 7,6 millions de réfugiés ukrainiens ont été enregistrés comme réfugiés à travers l’Europe. Si un certain nombre de ces personnes sont depuis rentrées chez elles, quelque 4,2 millions d’Ukrainiens sont concernés par le statut de protection temporaire au sein de l’Union européenne.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 7 millions de personnes ont également été déplacées à l’intérieur du pays déchiré par le conflit.

M. Grandi a dit s’attendre à ce que les gens fuient principalement à l’intérieur de l’Ukraine après les attaques de lundi.

L’émissaire onusien a indiqué que les déplacements en Ukraine étaient actuellement « extrêmement fluides ».

« Vous avez des gens qui fuient pour quelques heures seulement, pour échapper aux bombes…, et qui essaient ensuite de rentrer chez eux », a-t-il noté. Mais dans les situations où les destructions sont plus importantes et où les gens n’ont plus accès au chauffage ou à la nourriture, « je crains que les déplacements ne durent plus longtemps ».

Emmanuel Macron a tenu, ce soir, une réunion d’urgence sur l’Ukraine

L’Elysée a confirmé qu’un conseil de défense restreint avait été tenu, ce lundi soir, par Emmanuel Macron pendant une heure et demie, en présence des ministres des affaires étrangères Catherine Colonna, et des armées Sébastien Lecornu.

Ces « frappes délibérées de la Russie sur l’ensemble du territoire ukrainien et contre des civils, c’est un changement profond de la nature de cette guerre », avait-il dit dans la journée lors d’un déplacement en Mayenne, ajoutant qu’il réunirait ses conseillers diplomatiques et militaires concernés dès son retour à Paris pour « faire un point » sur la situation.

Aucune autre déclaration n’a été faite à l’issue de cette réunion d’urgence.

Charles Michel dénonce des crimes de guerre, après les bombardements russes

Le président du Conseil européen Charles Michel a condamné, dans un communiqué, les nombreuses frappes russes sur l’Ukraine aujourd’hui.

« Le ciblage aveugle de civils est un crime de guerre », écrit M. Michel qui voit dans ces bombardements le « désespoir croissant » de Moscou.

Je rappelle le ferme engagement du Conseil européen à rendre des comptes : les responsables seront traduits en justice.

« L’Union européenne reste fermement engagée à soutenir l’Ukraine sur les plans politique, financier, militaire et humanitaire ainsi qu’en matière de reconstruction et de fourniture des besoins de préparation à l’hiver », ajoute le président du Conseil européen.

La circulation ferroviaire entre Izioum et Kharkiv a repris, sept mois après

Malgré les bombardements qui ont frappé toute la journée l’Ukraine, le transport par rail des passagers a repris entre Izioum, une cité de l’est récemment reconquise par les forces ukrainiennes, et Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, dans le Nord-Est.

Dans un contexte difficile, des cheminots ont réussi l’exploit de rétablir cette liaison ferroviaire après une interruption de sept mois imposée par l’offensive russe.

« Les trains circuleront deux fois par jour, tous les jours », a assuré Andreï Gadiatsky, le directeur des chemins de fer d’Izioum, debout sous la pluie devant les fenêtres barricadées de la gare partiellement incendiée.

Pour certains habitants de cette région au cœur des combats sur le front oriental, c’est le moyen d’enfin pouvoir accéder aux produits de première nécessité. « Cela leur permettra d’aller à Kharkiv, d’utiliser leurs cartes bancaires », a souligné M. Gadiatsky.

Il n’y a pas d’électricité pour alimenter les locomotives qui desservaient autrefois le réseau de l’est de l’Ukraine et les missiles russes touchent encore régulièrement les gares de triage de Kharkiv. Mais un train diesel ukrainien DPKr-3 qui faisait autrefois la navette entre Kiev et l’aéroport international de la capitale ukrainienne, celui de Boryspil, a été remis en service… 600 kilomètres plus à l’est.

La liaison comporte des arrêts dans d’anciennes villes de la ligne de front comme Savyntsi, Tsyganska et Balakliia.

Une passagère, Maria Tymofienko, n’est pas allée à Balakliya depuis le début de la guerre. « J’ai 73 ans et je dois toujours faire du vélo car les bus ne circulent pas », a-t-elle confié à l’AFP, à bord du train qui serpente à travers des collines boisées sous un ciel gris.

Elle espère que Balakliia, où elle a de la famille, lui offrira un répit après Izioum, désormais en ruines.

« Hier, ma petite-fille m’a appelée et m’a dit : “Grand-mère, j’ai vérifié sur internet et le train pour Balakliia reprendra du service demain”. Et j’ai dit : “d’accord, d’accord, je vais le prendre” ».

« Je n’ai aucun espoir. Si c’est comme à Izioum, je ne sais pas. Ici, ils ont fait irruption dans mon appartement, mon garage. Ils ont tout volé. Ils ont mangé toutes mes conserves. Ils ont pris tous les outils », a-t-elle affirmé. « Tant de gens sont morts sous les décombres. Des appartements ont été détruits, des écoles. C’était terrifiant », a-t-elle poursuivi.

Quelles sont les armes fournies par la France à l’Ukraine ?

La France va accentuer son soutien militaire à l’Ukraine. Emmanuel Macron a annoncé, vendredi 7 octobre, la création d’un « fonds spécial de 100 millions d’euros » pour que Kiev puisse « acheter directement auprès de nos industriels les matériels dont elle a le plus besoin pour soutenir son effort de guerre ». Ce fonds financera l’achat « d’armes défensives », comme celles déjà livrées par Paris depuis le début de l’invasion russe, le 24 février, a précisé le chef de l’Etat devant la presse à l’issue d’un sommet européen à Prague.

Depuis bientôt huit mois, l’armée française a entre autres fourni dix-huit canons Caesar, « quelques dizaines » de missiles antichars Milan et une quinzaine de canons tractés TRF1.

Lire aussi : Quels armements la France fournit-elle à l’Ukraine ?

Joe Biden promet à Volodymyr Zelensky de « continuer à fournir à l’Ukraine » des « systèmes perfectionnés » de défense antiaérienne

Joe Biden a promis au président ukrainien « de continuer à fournir à l’Ukraine ce dont elle a besoin pour se défendre, y compris des systèmes perfectionnés » de défense antiaérienne, lors d’un entretien téléphonique lundi, selon un communiqué de la Maison Blanche.

Quelques instants plus tôt, sur ses réseaux sociaux, le président ukrainien s’est félicité d’une « conversation constructive » avec le président américain au sujet de « la défense aérienne », affirmant qu’elle est « actuellement la priorité numéro 1 de [leur] coopération de défense ».

Devant l’ONU, l’Ukraine accuse la Russie d’être un « Etat terroriste »

« La Russie a encore une fois prouvé qu’elle était un Etat terroriste que l’on doit dissuader de la plus forte des manières », a martelé l’ambassadeur de l’Ukraine à l’ONU, Sergiy Kyslytsya, lors d’une Assemblée générale d’urgence, organisée par l’organisation internationale quelques heures après des frappes russes massives et meurtrières sur l’Ukraine.

« Le monde entier a une fois encore vu le vrai visage d’un Etat terroriste qui tue notre peuple », a ajouté le diplomate ukrainien, dressant un nouveau bilan provisoire de 14 civils tués et 97 blessés par les bombardements russes de lundi. « Viser délibérément des civils en lançant des missiles est un crime de guerre », a-t-il accusé.

Tous les pays des Nations unies sont réunis depuis lundi 15 heures, heure de New York, en assemblée générale d’urgence pour débattre d’une condamnation de l’annexion de régions ukrainiennes par Moscou, après des frappes russes massives dénoncées par l’ONU et l’Occident.

Avec cette résolution, qui pourrait être mise au vote mercredi, les occidentaux espèrent montrer que la Russie du président Vladimir Poutine est isolée sur la scène internationale.

En images : retour sur les frappes russes qui ont touché plusieurs villes d’Ukraine

Moscou a fait pleuvoir les missiles sur le territoire ukrainien, lundi 10 octobre. L’armée russe a multiplié les bombardements sur quatre villes ukrainiennes : Kiev, la capitale, mais également Lviv, Dnipro et Ternopil ont été pilonnées dès le lever du soleil.

Ces villes, habituellement épargnées par l’armée russe, ont été visées par pas moins de soixante-dix missiles. Selon un bilan provisoire, au moins onze personnes ont été tuées.

Voir aussi : Guerre en Ukraine : quatre villes, dont Kiev et Lviv, bombardées par l’armée russe

Après les frappes russes meurtrières, Volodymyr Zelensky affirme avoir discuté de défense antiaérienne avec Joe Biden

Après les bombardements massifs et meurtriers menés par la Russie sur plusieurs villes d’Ukraine, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé avoir eu une « conversation productive » avec le président américain, Joe Biden, au sujet de « la défense aérienne », qui est selon lui « actuellement la priorité numéro 1 de [leur] coopération de défense », dans un tweet publié lundi soir.

« Nous avons également besoin du leadership américain face à la position dure du G7 [sur la question] et d’un soutien à notre résolution à l’Assemblée générale des Nations unies », a-t-il ajouté.

Des sites web d’aéroports américains piratés après un appel de hackers prorusses

Les sites Internet de plusieurs grands aéroports américains ont brièvement été mis hors service lundi après qu’un groupe de hackers prorusse a appelé à les pirater. Plusieurs aéroports ont été visés, dont ceux de Chicago, Los Angeles, Atlanta ou encore New York.

Ils ont été victimes d’une attaque par déni de service (DDoS), qui consiste à prendre pour cible un système informatique en l’inondant de messages ou de requêtes de connexion. Aucune perturbation du fonctionnement des aéroports n’a été rapportée, l’opération ayant seulement affecté l’interface Web dédiée au public, qui affiche habituellement des informations sur les vols et services.

Le piratage de leurs sites Internet intervient après que le groupe de hackers prorusses, connu sous le nom de « Killnet », a publié une liste de leurs sites Internet et a encouragé ses partisans à les attaquer. La semaine dernière, Killnet a notamment revendiqué des cyberattaques sur plusieurs sites Internet officiels du gouvernement américain.

« Nous nous coordonnons avec les entités potentiellement touchées et offrons notre aide, si elle est nécessaire », a déclaré lundi un porte-parole de l’agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA).

« L’Ukraine ne peut pas être stoppée », assure Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré lundi que « l’Ukraine ne peut pas être intimidée » par les bombardements massifs menés par la Russie, qui ont touché d’importantes infrastructures énergétiques et fait au moins onze morts et 89 blessés.

« Elle ne peut être que d’autant plus unie. L’Ukraine ne peut pas être stoppée », a déclaré M. Zelensky dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux lundi soir, promettant des combats « encore plus douloureux » pour les troupes russes sur le front.

« Sur les 84 roquettes russes qui ont été lancées contre l’Ukraine, 43 ont été abattues. Sur les 24 drones russes, 13 ont été renversés », précise par ailleurs le président ukrainien dans cet enregistrement.

Bonsoir,

A l’heure actuelle, la Biélorussie n’est pas entrée officiellement en guerre. Cependant, les signes d’escalade se multiplient : le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a accusé lundi l’Ukraine de préparer une attaque contre son pays et annoncé que Minsk allait déployer un groupement russo-bélarusse, sans préciser où.

Jusqu’à présent, la Biélorussie – qui est un allié de Moscou – ne participait pas militairement au conflit : elle se contentait de mettre son territoire à la disposition de l’armée russe pour son offensive contre l’Ukraine. Or « des tirs de roquettes guidées ont eu lieu ces dernières heures depuis le territoire biélorusse vers l’Ukraine. Les frappes depuis le sol biélorusse vers Kiev sont une première depuis fin mars », souligne Pierre Grasser, chercheur français associé au laboratoire Sirice, qui regroupe l’université Paris-I, Sorbonne Université et le CNRS, cité par l’Agence France-Presse.

De son côté, Kiev affirme que des drones iraniens ont aussi été lancés à partir de la Biélorussie. Des cargaisons en provenance d’Iran y ont été acheminées la semaine dernière par des avions de transport russes, sur la base de Louninets (à 300 kilomètres de Kiev), selon M. Grasser.

A Rome

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« Stop Poutine » : manifestation de soutien à l’Ukraine à Paris ce soir

A l’appel du collectif Stand With Ukraine, une manifestation de soutien aux Ukrainiens s’est déroulée ce soir à Paris, 1 quai Branly, à partir de 18 heures. Voici quelques images postées par le collectif sur Twitter.

Joe Biden condamne la « brutalité absolue » des frappes russes en Ukraine

Le président américain, Joe Biden, a « fermement condamné » lundi la pluie de bombardements russes en Ukraine, preuve de la « brutalité absolue » de son homologue russe Vladimir Poutine. « Ces attaques ont tué et blessé des civils et ont détruit des cibles non militaires », a fustigé le dirigeant démocrate, assurant qu’elles ne feraient que renforcer le soutien américain à l’Ukraine et que les Etats-Unis continueraient « d’imposer un lourd coût à la Russie pour son agression ».

Selon les autorités ukrainiennes, l’armée russe a tiré lundi 83 missiles, dont environ la moitié ont pu être interceptés. Des infrastructures énergétiques mais aussi des cibles civiles, dont une aire de jeux pour enfants, ont été atteintes. Le président russe, Vladimir Poutine, a justifié ces bombardements « massifs » en dénonçant l’attaque « terroriste » de l’Ukraine contre le pont reliant le territoire russe à la Crimée, péninsule annexée par Moscou en 2014.

La justice allemande enquête sur un possible « sabotage » des gazoducs Nord Stream

La justice allemande a décidé d’ouvrir une enquête après les récentes fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, en complément des investigations en cours en Suède et au Danemark, a annoncé lundi le parquet fédéral. Les enquêteurs soupçonnent « une explosion provoquée intentionnellement et un sabotage », a déclaré le parquet de Karlsruhe, sans désigner d’auteur présumé, qui ajoute :

Il existe suffisamment d’indices pour dire que les deux gazoducs ont été délibérément endommagés par au moins deux détonations.

Les gazoducs Nord Stream étaient des installations stratégiques pour l’acheminement direct du gaz russe vers l’Allemagne, à laquelle ils sont reliés. L’hypothèse du sabotage est privilégiée par le parquet suédois, qui a ouvert une enquête quelques jours après la survenue des fuites, provoquées par deux explosions d’origine inconnue le 26 septembre. Ces explosions ont eu lieu en dehors des eaux territoriales, mais dans les zones économiques exclusives de la Suède et du Danemark. Berlin, Stockholm et Copenhague avaient déjà annoncé la formation d’une cellule d’enquête commune.

Lire aussi : Explosions visant les gazoducs Nord Stream 1 et 2 : la piste du sabotage privilégiée

L’ONU demande que l’accord sur les céréales soit prolongé d’un an

L’ONU a appelé lundi à prolonger d’un an l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui arrive à échéance le 19 novembre après quatre mois de fonctionnement. Lors d’une conférence de presse à Genève, Martin Griffiths, un des hauts responsables onusiens participant à ces négociations, s’est dit « raisonnablement confiant » quant au fait que l’accord serait prorogé. « Nous aimerions qu’il soit renouvelé et peut-être même étendu pour inclure plus d’engrais », a-t-il déclaré, alors qu’il était interrogé sur les négociations.

« L’accord sera automatiquement prolongé pour la même période, sauf si l’une des parties notifie à l’autre son intention d’y mettre fin ou de le modifier », a-t-il précisé. M. Griffiths souhaite pour sa part que l’accord soit renouvelé « au-delà du cycle de quatre mois », « nous devons le voir renouvelé pour un an […] jusqu’à la prochaine récolte ».

Deux accords ont été signés le 22 juillet sous l’égide de l’ONU : le premier baptisé « Initiative de la mer Noire en faveur des céréales » permet pour cent vingt jours les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre ; le deuxième vise à faciliter les exportations de nourriture et d’engrais russes, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux à la Russie.

  • Frappes russes massives en Ukraine : ce qu’il faut retenir
  • Poutine confirme des frappes contre les infrastructures ukrainiennes et promet des répliques « sévères » en cas d’attaques
  • Minsk accuse Kiev de préparer une attaque contre la Biélorussie, des troupes russo-biélorusses vont être déployées
  • L’armée ukrainienne affirme que la Russie a lancé soixante-quinze missiles sur l’Ukraine ce matin
  • Vague de frappes meurtrières en Ukraine, deux jours après l’explosion sur le pont de Crimée

Le contexte

Live animé par Anna Villechenon et Marie Pouzadoux

Image de couverture : A Kiev, le 10 octobre 2022. GLEB GARANICH / REUTERS

  • Des bombardements russes meurtriers, d’une ampleur inégalée depuis des mois, ont frappé l’Ukraine lundi. Soixante-quinze missiles sont tombés sur l’ensemble du pays, touchant entre autres Kiev, pour la première fois depuis juin, Lviv, Ternopil et Dnipro. Au moins onze personnes ont été tuées et 89 autres blessées, selon la police ukrainienne.
  • Le président russe, Vladimir Poutine, a confirmé que la Russie avait lancé une campagne « massive » de bombardements de l’Ukraine en réplique à l’attaque « terroriste » du pont de Crimée. Il a promis des répliques « sévères » en cas de nouvelles attaques ukrainiennes contre la Russie. Les frappes « ont atteint leur objectif », a ajouté le ministère de la défense russe. Elles sont un « premier épisode », a ensuite promis Dmitri Medvedev, numéro deux du conseil de sécurité de la Russie.
  • Les bombardements russes surviennent alors que la Russie enchaîne les revers depuis le début de septembre en Ukraine, perdant du terrain dans le sud comme dans le nord-est du pays. Selon le renseignement ukrainien, la Russie préparait ses frappes depuis le début d’octobre.
  • En Biélorussie, le président, Alexandre Loukachenko, a accusé l’Ukraine, la Lituanie et la Pologne de préparer des attaques dans son pays, après avoir annoncé le déploiement d’un groupement militaire « régional » avec Moscou, sans préciser sa localisation. L’état-major ukrainien a accusé la Russie d’avoir lancé des drones d’attaque iraniens depuis la Biélorussie.
  • Les Etats-Unis assurent l’Ukraine de leur « soutien » après les « horribles frappes » russes. Le chef de la diplomatie Antony Blinken a indiqué s’être entretenu avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba pour l’assurer que Washington continuera « à fournir de l’assistance économique, humanitaire et militaire afin que l’Ukraine puisse se défendre. »
  • Ces bombardements ont suscité de nombreuses réactions. Pour l’Union européenne, ces attaques contre des civils s’apparentent à des « crimes de guerre » dont les responsables devront « rendre compte ». L’OTAN a condamné des « attaques horribles et aveugles » d’infrastructures civiles. L’Allemagne a annoncé une réunion d’urgence virtuelle des dirigeants du G7 et du président ukrainien, Volodomyr Zelensky, alors qu’Emmanuel Macron a fait part à M. Zelensky de son « extrême inquiétude ».

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Factuel. Les réponses du Monde à vos questions les plus fréquentes

  • Frappes russes massives en Ukraine : ce qu’il faut retenir
  • Poutine confirme des frappes contre les infrastructures ukrainiennes et promet des répliques « sévères » en cas d’attaques
  • Minsk accuse Kiev de préparer une attaque contre la Biélorussie, des troupes russo-biélorusses vont être déployées
  • L’armée ukrainienne affirme que la Russie a lancé soixante-quinze missiles sur l’Ukraine ce matin
  • Vague de frappes meurtrières en Ukraine, deux jours après l’explosion sur le pont de Crimée

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Quel pays soutient la Russie ?

Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine. Alors que l'invasion de l'Ukraine s'éternise, la Russie de Vladimir Poutine n'a jamais paru si isolée sur la scène mondiale.

Est

La France "n'est pas en guerre contre la Russie" et veut "rester en contact" avec Poutine pour Macron. Le président a expliqué qu'il avait "choisi de rester" en liaison avec le dirigeant russe pendant le conflit avec l'Ukraine.

Est

Cependant une guerre risque belle et bien de se produire en France. Les causes exactes sont encore incertaines. Beaucoup de personnes commencent à évoquer un soulèvement pour le printemps 2022 ! Peut-être qu'il y aura un rapport avec la crise sanitaire de 2020 liée au Covid 19 et ses confinements.

Est

D'après l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), la Russie comptait en janvier 2021 6.255 ogives, soit le nombre le plus important au monde. Face à elle, l'OTAN dispose d'un total de 6.065, répartis entre les USA (5.550), la France (290) et le Royaume-Uni (225).

Est