Obsèques Jean-Pierre Pernaut Amiens

l'essentiel Les hommages à l'ancien présentateur vedette du JT de 13 h se multiplient depuis son décès, le 2 mars dernier. À Amiens, sa ville natale, une proposition citoyenne pourrait déboucher sur une rue à son nom. 

À Amiens, dans la Somme, des habitants se mobilisent pour qu'une rue prenne le nom du célèbre présentateur du JT de 13 h, décédé le 2 mars à l'âge de 71 ans. Une initiative lancée par Pierre Bouvier, agent immobilier dans la capitale picarde, et partagée par des habitants du collectif "Wake Up Amiens"

"J'ai lancé cette proposition pour lui rendre hommage. C'est grâce à lui qu'Amiens est connue. Il a fait rayonner la ville. C'est l'Amiénois le plus connu avant Macron ! Avant Jean-Pierre Pernaut, pour trouver un Amiénois connu, il fallait remonter à Jules Verne", explique l'agent immobilier à nos confrères de France 3 Hauts-de-France. Un succès : en moins de 8 heures, plus d'un millier de personnes ont signé cette proposition. 

"Pour moi, il faut que ce soit une rue proche de la cathédrale"

Pierre Bouvier attend que les obsèques de Jean-Pierre Pernaut aient lieu pour proposer l'idée en mairie. Les obsèques de Jean-Pierre Pernaut auront lieu mercredi 9 mars à Paris. Une cérémonie religieuse se déroulera à partir de 11 heures à la basilique Sainte-Clotilde dans le VIIe arrondissement de Paris. Jean-Pierre Pernaut sera ensuite inhumé dans la plus stricte intimité dans un lieu que n'a pas divulgué sa famille.

Quant à la localisation de la potentielle rue Jean-Pierre Pernaut à Amiens, Pierre Bouvier est déjà convaincu : "Pour moi, il faut que ce soit une rue proche de la cathédrale".

« Ça fait bizarre. J’ai l’impression qu’hier encore, je le regardais à la télé. » Ce mercredi matin, Colette, 74 ans, n’arrive pas à réaliser. Présente devant la basilique Sainte-Clotilde (7e arrondissement de Paris), elle est venue assister aux funérailles de Jean-Pierre Pernaut, décédé le 2 mars dernier, à l’âge de 71 ans. Et Colette n’est pas seule. Amassée devant l’édifice, une foule se tient prête à soutenir la famille et les proches de celui qui a présenté le journal de 13 Heures de TF1 pendant 33 ans. Sous le porche de la basilique, un portrait de Jean-Pierre Pernaut salue ceux qui sont venus lui dire un dernier au revoir.

Un portrait de l'animateur saluant la foule devant la basilique Sainte-Clotilde. Paris, le 9 mars 2022 - R.Le Dourneuf / 20 Minutes

« J’aurais bien aimé que la cérémonie se passe à Amiens », regrette François, qui a fait le déplacement depuis Beauvais pour rendre hommage à son « compatriote du Nord ». Fier de ses origines picardes, comme Jean-Pierre Pernaut, François aurait apprécié, comme un dernier clin d’œil, que les funérailles de l’animateur se déroulent dans sa région plutôt qu’à Paris.

Obsèques Jean-Pierre Pernaut Amiens
La foule était présente pour les funérailles de Jean-Pierre Pernaut, Paris, le 9 mars 2022 - R.Le Dourneuf / 20 Minutes

Au même moment, plusieurs personnalités se succèdent à l’entrée de la Basilique, Michel Drucker s’arrête devant les caméras de télévision, David Douillet le suit de près, Laurence Ferrari ne s’attarde pas et rentre dans l’église… « Ah, c’est sûr qu’il y aurait eu moins de vedettes à Amiens ! », s’esclaffe un homme collé aux barrières. Au vu de la popularité de l’homme, nul doute que Nicolas Sarkozy, Brigitte Macron, Valérie Pécresse ou encore Cyril Hanouna auraient fait le déplacement.

"La pause déjeuner, c’était avec Jean-Pierre"

« C’était l’homme des régions, sourit Gurvann, c’est vrai que, pour le symbole, ça aurait été sympa que ça se fasse chez lui. » A quelques mètres de là, Sandrine doit se faire la même réflexion. Habitant Paris depuis 13 ans, elle est en appel visio avec sa maman qui vit en Picardie : « Elle ne pouvait pas venir, alors j’ai pris deux heures sur mon travail pour lui faire vivre le moment. Ça fait partie des choses importantes pour les personnes de son âge… »

Pendant que les stars du petit écran se succèdent sur le parvis de la basilique, Sandrine rappelle l’importance que Jean-Pierre Pernaut a pris dans le cœur des Français : « J’ai 37 ans. Pour moi, le 13 Heures, c’est lui. Et je vois l’attachement de mes parents. Ils étaient agriculteurs, leur pause déjeuner, c’était avec Jean-Pierre. »

Pour ses fidèles, Jean-Pierre Pernaut restera celui qui parlait de la France, toute la France. Gérald, originaire de la Vendée, l’explique : « Les journaux parlent de l’international, de Paris et des grandes villes. Quand je regardais le 13 Heures, je retrouvais la province où j’ai grandi, même quand c’était à l’autre bout de l’Hexagone. » Pourtant Gérald avoue s’être moqué du côté « hyper patrimoine » du présentateur : « Mais c’est comme les vieilles blagues d’un oncle. On en rigole, mais quand il présentait le musée du Santon à "Trifouilli-les-Oies", on regardait et on avait envie d’y aller. »

Gérald ne croit pas si bien dire. En l’entendant, un homme posté à deux mètres de là raconte à ses voisins qu’il est parti en classe de neige en Savoie au début des années 2000 : « J’ai appris bien plus tard que le musée du fromage qu’on avait visité, l’institutrice l’avait découvert chez Pernaut. »

La fin d’une époque

A l’arrivée du convoi funéraire, les mines se font plus graves. Quelques têtes grises, majoritaires dans l’assemblée, parlent de la fin d’une époque. « L’Ukraine, tout ça, c’est important, mais au moins avec "Jipé", il y avait un peu de gaieté dans toutes les mauvaises nouvelles. » "Jipé" ? « Oui, on l’appelle comme ça avec mon mari parce qu’il s’appelle Jean-Pierre aussi, c’était pour ne pas confondre », pouffe cette femme, un peu gênée, dans son foulard.

Après avoir vu passer Claire Chazal, Jean-Claude Narcy et Michel Drucker, les badauds voient arriver la nouvelle génération. Pas la leur à la vue des commentaires qui fusent au passage de Gilles Bouleau, Marie-Sophie Laccarau ou Harry Roselmack. Chacun y va de son évaluation. La tendance est pourtant positive : Ils sont bons, même très bons, mais ils ne sont pas Jean-Pierre Pernaut… « Et Harry Roselmack, il fait quoi ? Il est bien lui, en plus il a l’air gentil. » Une question qui restera sans réponse.

Un hommage bien mérité selon ses fans

Mais au moins, ils sont là, comme tous ceux qui sont venus rendre hommage à Jean-Pierre Pernaut. « Ça fait plaisir de voir qu’on ne l’oublie pas, même s’il n’était plus à la télé », raconte, soulagé, Hervé, un fidèle de l’animateur. A la vue du nombre de caméras de télévision, il ajoute dans un sourire : « C’était quand même quelqu’un. C’est la preuve. Et puis lui, les caméras, ça ne lui a jamais fait peur. »

« Ca non, et ses fans non plus », confirme André. Qui a croisé plusieurs fois « Monsieur Pernaut ». L’homme, qui a croisé à plusieurs reprises l’animateur est venu lui rendre hommage, quelques Unes de magazines collées sur le torse. Il témoigne d’un homme accessible et chaleureux : « Il ne savait pas qui j’étais, mais à chaque fois qu’on se voyait, il me faisait un signe et il ne rechignait pas à une bonne poignée de main. »

Notre dossier sur Jean-Pierre Pernaut

Si André sait que l’inhumation de Jean-Pierre Pernaut aura lieu à Amiens dans la plus grande intimité, il espère que des célébrations populaires seront organisées dans le Nord. Les personnes qui l’entourent n’ont pas de doute : « Bien sûr qu’ils le feront, c’est l’enfant du pays, et s’il le faut, nous irons aussi. »

Où sera enterré Pernaut ?

Après une cérémonie à la basilique Sainte-Clotilde dans le 7e arrondissement de Paris, Jean-Pierre Pernaut a été inhumé au cimetière d'Amiens, sa ville natale.

Quand aura lieu l'enterrement de Jean

Les obsèques de Jean-Pierre Pernaut, décédé le 2 mars 2022 à l'âge de 71 ans, auront lieu ce 9 mars à Paris, a annoncé la chaîne de télévision. Une cérémonie religieuse se déroulera à partir de 11h00 en la basilique Sainte-Clotilde dans le VIIe arrondissement de Paris.

Quel était le salaire mensuel de Jean

Son chroniqueur venait d'indiquer qu'il remportait « 182 000 euros par an, ce qui lui fait un salaire de 15 203 euros bruts par mois. En net, ça fait 13 884 euros ». « C'est pas des sommes faramineuses », avait alors réagi Jean-Pierre Pernaut. C'est sûr que c'est beaucoup moins que 50 000 euros.