Prime de 100 euros pour les retraités en couple

Le gouvernement corrige une injustice. Après l’annonce, le 21 octobre, par le Premier ministre Jean Castex d’une prime de 100 euros pour tous les Français qui gagnent moins de 2000 euros, soit 38 millions de bénéficiaires, afin de compenser la hausse des prix, et notamment celle des carburants, une petite nuance, passée presque inaperçue, avait été apportée aux retraités. Pour eux, et rien que pour eux, le plafond était ramené à 1943 euros.

Un seuil plus bas d’une poignée d’euros, qui avait pour conséquence de baisser mécaniquement le nombre de retraités pouvant prétendre à ce coup de pouce de l’État. Combien exactement ? Impossible de trouver un chiffre précis, mais sans doute plusieurs milliers. Une iniquité modifiée puisque, deux semaines plus tard, Matignon vient de préciser que les retraités, eux aussi, toucheraient cette prime de 100 euros en dessous de 2000 euros net de revenus par mois.

Un rattrapage plus que nécessaire, puisque même des retraités qui percevaient une pension inférieure à 1943 euros par mois pouvaient échapper au cadeau gouvernemental.

Un « choix technique » aux « effets pervers »

Pour comprendre cette aberration, il faut revenir sur l’origine du plafonnement à 1943 euros. « C’est un choix technique », avait justifié Matignon fin octobre. En effet, pour cibler les retraités modestes, complexes à identifier pour ceux qui touchent des pensions auprès de plusieurs caisses de retraite, les services de Bercy et du Premier ministre avaient décidé que seuls ceux qui ne paient pas la contribution sociale généralisée (CSG) au taux plein, soit 8,3 %, étaient éligibles à la prime de 100 euros.

Un mécanisme, qui, sur le papier, paraissait efficace. Et pour cause, un retraité vivant seul, pour être assujetti à ce taux, doit disposer d’un revenu fiscal de référence supérieur à 23 147 euros. Soit un revenu de 1 943 euros net par mois. Pour l’exécutif, actifs et inactifs étaient ainsi traités sur un pied d’égalité.

« Mais c’est oublier les retraités qui gagnent entre 1 943 euros et 2 000 euros, nuance un syndicaliste de la CFDT retraites. Et surtout ceux qui vivent en couple. » En effet, pour ces derniers, le taux de CSG — et donc le fameux taux plein à 8,3 % —, est calculé sur la base des revenus du foyer. Il fallait donc que le couple touche moins de 35 505 euros par mois à deux, pour toucher cette prime individualisée. Ce qui créait des effets pervers.

En effet, « 35 505 euros, par an, cela correspond à des ressources de 3 200 euros net par mois, poursuit le syndicaliste. Or, si, par exemple, chaque membre du couple avait gagné un peu plus de 1 600 euros net par mois, avec ce mécanisme, aucun des deux n’aurait perçu la prime. Même punition pour celui qui gagne 1 100 euros, tandis que son conjoint touche, par exemple, 2 500 euros. Il n’aurait pas touché la prime. »

Une prime versée en février

Une situation corrigée. « Si Bercy et Matignon avaient contacté le ministère des Solidarités, ils auraient su tout de suite qu’il existait le répertoire EIRR (échanges inter régimes de retraite), où chaque caisse de retraite inscrit les pensions versées et qui permet de connaître ce que touche chaque retraité, confie le syndicaliste de la CFDT. Nous l’avons utilisé en 2014 pour verser la prime Valls de 40 euros. »

Il y a quinze jours, Jean Castex avait précisé que 13 millions des 17 millions de retraités toucheraient « l’indemnité inflation ». Ce chiffre devrait donc augmenter. Cette prime, désocialisée et défiscalisée, sera versée en février, en fonction des pensions de retraite de base et complémentaire (par exemple, Agirc-Arrco), y compris les pensions de réversion, perçues en octobre 2021.

Prime de 100 euros pour les retraités en couple

Le gouvernement a décidé le versement d’une "prime inflation" à tous les Français dont les revenus sont inférieurs à 2 000 euros nets par mois afin de soutenir leur pouvoir d’achat face à la hausse importante des prix de l’énergie et des carburants. Les retraités qui touchent une pension ou une allocation dont le montant est inférieur à ce plafond sont également éligibles à cette prime inflation de 100 euros, versée en une seule fois.

Qu’est-ce que la prime inflation ?

La prime inflation, aussi appelée "indemnité inflation", désigne une mesure mise en place par le gouvernement actuel pour faire face à la hausse des prix de l’énergie et des carburants à l’œuvre depuis plusieurs mois, et aussi pour accompagner la reprise économique suite à la crise sanitaire due à la Covid-19. Malgré cette reprise de l’économie, qui est significative d’après le gouvernement, les ménages doivent faire face à une inflation, c’est-à-dire à une hausse des prix engendrée principalement par l’augmentation des coûts de l’énergie et des carburants.

Avec cette prime inflation, le gouvernement entend "préserver le pouvoir d’achat des Français les plus vulnérables et des classes moyennes face à la hausse des prix constatée au dernier trimestre 2021".

Cette prime inflation, prise en charge intégralement par l’État, prend la forme d’une aide financière exceptionnelle de 100 euros destinée à préserver le pouvoir d’achat de personnes qui remplissent certaines conditions pour la recevoir, soit 38 millions de Français.

La prime inflation est ainsi versée aux personnes de plus de 16 ans qui résident en France et qui ont perçu entre le 1er janvier et le 31 octobre 2021, une rémunération inférieure à 26 000 euros bruts.

La prime inflation est versée en une seule fois et elle ne fait l’objet d’aucun prélèvement social ou fiscal. Elle n’est pas non plus prise en compte pour le calcul de l'impôt sur le revenu, ni dans les conditions de ressources pour bénéficier d'aides sociales par exemple. Cette prime peut être utilisée librement par les bénéficiaires.

Pour prétendre à la prime inflation, il faut avoir des revenus qui ne dépassent pas 2 000 euros nets par mois. Les catégories de bénéficiaires sont très larges. Comme l’indique le gouvernement, il s’agit des salariés ; des apprentis d’au moins 16 ans et des bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation ; des agents publics ; des travailleurs non salariés ; des artistes-auteurs ; des demandeurs d’emploi et des stagiaires de la formation professionnelle ; des bénéficiaires de pensions d’invalidité ; des bénéficiaires de minima sociaux ; des bénéficiaires de préretraites ; et des retraités, y compris les bénéficiaires de pensions de réversion.

D’autres catégories de populations sont aussi concernées par la prime inflation, notamment celles qui perçoivent certaines allocations ou prestations sociales comme le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation de solidarité spécifique (ASS), l’allocation adulte handicapé (AAH), l’allocation de solidarité pour personnes âgées (ASPA ou minimum vieillesse), l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), le revenu de solidarité outre-mer (RSO), les préretraites amiante (allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante, l’ACAATA), la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE), l’aide financière à l’insertion sociale et professionnelle (AFIS), et l’aide à la vie familiale et sociale (AVFS).

Le gouvernement entend également faire bénéficier de cette prime inflation les plus jeunes, soit les étudiants boursiers, les étudiants non boursiers percevant une aide au logement, ainsi que les jeunes en recherche d’emploi ou inscrits dans un parcours d’insertion dans l’emploi (en engagement de service civique, stagiaires de la formation professionnelle, volontaires en EPIDE, etc.).

D’une manière générale, la prime inflation, décidée par le gouvernement pour compenser un peu la hausse des prix de l’énergie et des carburants, ne s’adresse pas seulement aux propriétaires de véhicules ou ceux qui utilisent leur voiture pour aller travailler, qu’ils soient salariés, indépendants, retraités, etc. Elle se veut une aide financière qui compense le pouvoir d’achat des Français, en général.

Quels sont les retraités concernés par la prime inflation ?

Les retraités résidant en France sont destinataires de la prime inflation s’ils remplissent cette condition : avoir perçu en octobre 2021 comme revenus moins de 2 000 euros nets et ne pas avoir été en activité ce mois-là. Le niveau de revenu des retraités est apprécié sur la base du montant de leurs pensions de retraite de base et complémentaire, ou de leur pension de réversion pour ceux qui sont dans ce cas.

À savoir : un ménage composé de deux retraités qui ont chacun perçu en octobre 2021 des revenus inférieurs à 2 000 euros nets recevront tous les deux une prime inflation de 100 euros.

Pour bénéficier de la prime inflation versée par l’État, les retraités éligibles à cette aide financière n’ont aucune démarche à faire. Cette aide financière de 100 euros leur est versée en une seule fois de la part de leur caisse de retraite, et plus précisément de leur Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT), soit l’Assurance retraite. Les caisses de retraite concernées sont ensuite intégralement remboursées par l’État.

De la même manière, les retraités qui touchent une allocation éligible au versement de la prime inflation bénéficient du versement de ces 100 euros de l’organisme qui leur verse cette allocation, soit la Caisse d’allocations familiales (Caf) ou la Mutualité sociale agricole (MSA).

D’autre part, il est prévu que les retraités qui ont eu une activité professionnelle en octobre 2021 reçoivent également cette indemnité mais directement de leur employeur, selon les mêmes modalités que les autres salariés.

Quand la prime inflation sera-t-elle versée aux retraités éligibles ?

La prime inflation de 100 euros a commencé à être versée aux personnes éligibles dès le 13 décembre 2021 et, pour certains d’entre eux, elle l’a été en janvier 2022. Sur les 38 millions de Français concernés par la prime inflation, les retraités sont les derniers concernés par son versement. Pour les retraités percevant au moins une pension du régime général, le versement de cette indemnité de la part de la caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) doit en effet intervenir à la fin du mois de février 2022. Pour les autres retraités, la prime inflation est versée par leur propre caisse de retraite.

Toutefois, le versement de la prime inflation a déjà eu lieu au début du mois de février 2022 pour les retraités fiscalement domiciliés en France mais qui touchent aussi des pensions de source étrangère.

Pour les retraités éligibles, la prime inflation fait automatiquement l’objet d’un versement sur leur compte bancaire, indépendamment du virement de leur pension de retraite qui intervient notamment en début de mois pour les retraités du secteur privé et les anciens travailleurs agricoles.

Les retraités qui touchent une allocation de la Caf ou de la MSA ont en principe reçu leur prime inflation de 100 euros courant janvier 2022.

Écrit par Nathalie le 22/02/2022

Quand les retraités Vont

Les allocataires du revenu de solidarité active (RSA) vont bien toucher la prime inflation d'un montant de 100 euros dont le versement est prévu le 15 septembre 2022. Les bénéficiaires du RSA vont également percevoir la hausse de leur allocation de 4% liée à la mise en place de la loi pouvoir d'achat.

Est

Quels sont les retraités concernés par la prime inflation ? Les retraités résidant en France sont destinataires de la prime inflation s'ils remplissent cette condition : avoir perçu en octobre 2021 comme revenus moins de 2 000 euros nets et ne pas avoir été en activité ce mois-là.

Est

Les retraités font bien partie des bénéficiaires de la prime inflation de 100 euros en 2022. Pour y prétendre, il est nécessaire de percevoir le minimum vieillesse (Aspa).

Comment réclamer la prime de 100 € pour les retraités ?

Si vous n'avez pas encore perçu l'indemnité inflation de 100€, nous vous invitons à vérifier que vous faites bien partie d'une catégorie éligible à cette aide financière (situation au mois d'octobre 2021) : Les salariés, y compris les apprentis et les bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation.

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